Pourquoi protéger les océans

protection des océans

Découvrez les raisons précises et chiffrées de protéger les océans : climat, biodiversité, économie, santé — un enjeu vital et concret pour tous.

L’océan, moteur du climat et poumon de la planète

L’océan couvre 70 % de la surface terrestre, régule le climat mondial et produit plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons. Il absorbe 90 % de la chaleur excédentaire générée par les activités humaines et environ 25 % des émissions de CO₂. Sans sa capacité à redistribuer la chaleur, la planète deviendrait bien plus instable, avec des conséquences majeures sur les écosystèmes et la vie humaine.

L’océan, source de nourriture et richesse économique

Le secteur maritime assure la sécurité alimentaire de plus de 3 milliards de personnes. Les récifs coralliens, bien qu’ils ne couvrent que 0,1 % des océans, abritent plus de 25 % de la biodiversité marine et génèrent 30 milliards de dollars de revenus annuels. L’économie bleue, si elle formait un pays, se classerait au 7ᵉ rang mondial en termes de PIB.

L’océan, bouclier contre les tempêtes et l’érosion

Les récifs coralliens, mangroves, herbiers marins et marais salants jouent un rôle vital contre l’érosion et la violence des tempêtes. Ils réduisent la force des vagues et protègent des millions de personnes vivant sur les littoraux. Ces écosystèmes stockent également le carbone bleu jusqu’à 5 à 10 fois plus efficacement que les forêts terrestres, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

L’océan, une richesse culturelle, scientifique et médicale

De nombreux médicaments contre le cancer, certaines maladies inflammatoires et troubles neurologiques proviennent de la biodiversité marine. Les programmes de recherche océanique visent à cartographier les profondeurs et à découvrir 100 000 nouvelles espèces d’ici 2030. Ces découvertes pourraient offrir des avancées médicales et technologiques majeures.

Des océans malades : impacts et menaces immédiates

Chaque année, entre 8 et 12 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans. Si rien ne change, le poids des plastiques pourrait dépasser celui des poissons d’ici 2050. La surpêche menace déjà un tiers des stocks mondiaux, aggravée par la pêche illégale. Actuellement, seulement 8,4 % des océans sont protégés, loin de l’objectif de 30 % fixé pour 2030.

Des bénéfices concrets à tendre vers plus de protection

Les aires marines protégées permettent de restaurer les écosystèmes et d’améliorer les ressources halieutiques. Une étude menée sur la barrière mésoaméricaine a montré que les zones bien gérées augmentent les populations de poissons de 27 % et améliorent la santé et le revenu de 33 % des communautés côtières.

Appels à agir maintenant, au-delà des discours

La Conférence des Nations unies sur l’océan, organisée à Nice en 2025, a rappelé l’urgence d’agir. À peine 2,7 % des océans bénéficient d’une protection réellement efficace. Le rapport « Protected Planet » souligne que les progrès sont trop lents pour atteindre les objectifs de 2030. Des initiatives internationales, comme le traité BBNJ sur la haute mer, visent à renforcer la gouvernance des espaces maritimes. La lutte contre le chalutage en eaux profondes reste une priorité pour préserver les habitats les plus fragiles.

Les océans ne sont plus un simple décor naturel : ils sont un soutien vital pour le climat, la biodiversité, l’économie, la santé humaine et la stabilité des communautés côtières. Les protéger signifie investir dès aujourd’hui dans la résilience de la planète. Les prochaines années seront décisives pour savoir si l’humanité est prête à engager des mesures concrètes et durables.

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