Le dauphin de Commerson est également connu sous le nom de dauphin mouffette ou dauphin panda. Il est l’un des quatre membres du genre Cephalorhynchus, un groupe de dauphins très attrayants en raison des motifs de coloration de leur peau.
Il a été nommé « Commerson » en l’honneur de Philibert Commerson, le naturaliste français qui a décrit ce dauphin pour la première fois. Il existe deux sous-espèces, séparées par environ 8 500 kilomètres. L’une est originaire d’Amérique du Sud et l’autre n’habite que les îles Kerguelen.
À QUOI RESSEMBLENT-ILS ? CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES.
Il est très facile d’identifier un dauphin de Commerson grâce à ses caractéristiques uniques.
Poids et taille.
Son corps est petit et robuste, ce qui lui donne une apparence unique. En moyenne, un adulte a un poids de 23-65 kilogrammes, et une longueur de 1,3-1,5 mètres.
Morphologie.
Avec une apparence petite et grasse, ce cétacé pourrait ressembler à un marsouin sans considérer son motif de couleur. La forme de son corps est plus conique que fusiforme à l’avant, mais il a une grande tête, ronde, avec le front incliné et dépourvue d’un « bec » visible. La nageoire dorsale est petite et arrondie. Il possède deux petites nageoires, parfois pourvues de rainures.
Coloration de la peau.
Les couleurs noire et blanche prédominent sur sa peau, mais le motif est variable selon la région géographique où le dauphin habite. Le noir est présent sur toute la tête en passant par l’évent et en atteignant les nageoires pectorales. Une bande noire rejoint également les nageoires, et la couleur noire s’étend à nouveau de la nageoire dorsale au dos en couvrant la queue mais pas les côtés, juste dans la partie supérieure. La mâchoire inférieure et le ventre sont complètement blancs à l’exception d’une tache noire ovale ou en forme de cœur autour des fentes génitales.
Caractéristiques distinctives.
Les couleurs de sa peau sont les caractéristiques les plus remarquables de son corps, suffisantes pour le différencier des autres dauphins. De même, la forme de son corps est différente de celle de la plupart des dauphins.
OÙ VIVENT-ILS ? DISTRIBUTION ET HABITAT.
Il habite une zone particulière qui comprend les eaux de l’océan Atlantique sud-ouest appartenant à l’Argentine et au Chili. Il est présent près des côtes de ces pays et autour des îles Falkland, du détroit de Magellan, du Cap Horn, de la Terre de Feu et près de la Patagonie. Une petite population habite dans les eaux autour des îles Kerguelen dans le sud de l’océan Indien. Ils n’habitent généralement pas au-delà de la latitude 55° sud.
Le dauphin de Commerson vit dans les eaux proches des côtes peu profondes avec des températures allant de 1° C à 16° Celsius. Il est fréquent de le voir dans les ports, les baies, les estuaires et même à l’embouchure des rivières, dans des eaux de moins de 100 mètres de profondeur. Pour ce cétacé, il n’y a pas de problème à nager dans des plans d’eau étroits ou dans des courants forts.
QUE MANGENT-ILS ? RÉGIME ET HABITUDES ALIMENTAIRES.
Le régime alimentaire du dauphin de Commerson est composé de proies benthiques et pélagiques. Merlu, sardines, capucettes, anchois, crustacés, céphalopodes, vers marins et parfois des algues sont présents au menu. Dans l’estomac de dauphins d’Amérique du Sud, les chercheurs ont trouvé les restes de 25 espèces différentes. 22,5 % étaient des restes de crevettes Mysid (Ordre Mysida), 20,4 % étaient trois espèces de poissons, 14,1 étaient des calmars, et le pourcentage restant représentait des algues et des invertébrés benthiques.
Elle chasse seule ou accompagnée en haute mer, dans les prairies d’algues et les structures réalisées par l’homme. Les restes d’animaux benthiques suggèrent qu’il pourrait être un chasseur opportuniste.
COMMENT SE COMPORTENT-ILS ? COMPORTEMENT
Le dauphin de Commerson se nourrit et se reproduit en groupe, mais il forme de petits groupes. Il s’associe également avec des marsouins et d’autres espèces de dauphins étant donné la polyvalence sociale de cette espèce. Un groupe peut compter de 1 à 3 membres ou 100 individus ou plus.
Ils nagent rapidement, atteignant des vitesses de 11 à 13 kilomètres par heure.
Ils aiment surfer sur les vagues de la mer, nager à l’envers, tourner sous l’eau et faire de petits sauts, on les a même vus briser les vagues près du bord de mer. Ils ont un comportement curieux et enjoué et utilisent même des déchets comme jouets, mais on les a aussi vus repousser des objets.
COMMENT SE REPRODUISENT-ILS ? ACCOUPLEMENT ET REPRODUCTION.
Le dauphin de Commerson polygame s’accouple entre septembre et février et les mères donnent naissance à une progéniture après une période de gestation de 10-12 mois, en décembre. Les mâles et les femelles copulent le ventre en position verticale.
Un veau naît avec une peau grise et mesure moins d’un mètre de long (0,5 à 0,75 mètre) pour un poids de 4,5 à 7,3 kilogrammes. À l’âge de deux mois, il commence à manger des aliments solides avec l’aide de sa mère et, après neuf mois, il est sevré.
Le mâle atteint la maturité sexuelle entre six et neuf ans tandis que la femelle est mature à l’âge de 5-9 ans.
QUEL EST LEUR STATUT DE CONSERVATION ? MENACES ET CONSERVATION.
Le motif de couleur du dauphin de Commerson confond la plupart de ses prédateurs, c’est-à-dire qu’il fonctionne comme un camouflage.
Statut de conservation : « Données insuffisantes ».
L’Union internationale pour la conservation de la nature, dans sa liste rouge, a classé cette espèce comme « Données insuffisantes », ce qui ne signifie pas que cette espèce est hors de danger, mais que cette organisation ne dispose pas de suffisamment d’informations pour évaluer son état de conservation.
Ses plus grandes menaces sont les activités humaines, qui contribuent à la réduction de ses populations et affectent son habitat naturel.
Les activités anthropiques spécifiques qui affectent ce dauphin sont :
- La capture directe (pour obtenir sa viande et son huile).
- Les prises accidentelles.
- La contamination de son habitat.
- Le tourisme qui perturbe son habitat.
Ce dauphin figure à l’annexe II de la CITES, qui abrite les espèces potentiellement menacées dont la capture nécessite une réglementation. Il n’y a pas encore d’efforts de conservation spécifiques, et des recherches détaillées sur les causes de la mortalité accidentelle sont encore nécessaires.
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