Le dauphin d’Hector est l’un des plus petits cétacés à dents du monde et est endémique à la Nouvelle-Zélande. Ce dauphin a reçu son nom en l’honneur de Sir James Hector, un scientifique écossais qui a décrit ce dauphin pour la première fois dans les années 1870.

À QUOI RESSEMBLENT-ILS ? CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES.

La taille de ce dauphin varie en fonction de sa situation géographique. Sa sous-espèce, le dauphin de Maui, est légèrement plus grande.

Poids et taille.
L’espèce présente un dimorphisme sexuel puisque les femelles sont plus grandes que les mâles. La longueur moyenne d’un adulte peut être de l’ordre de 1,2 à 1,6 mètre. Le poids oscille entre 40 et 60 kilogrammes.

Morphologie.
Il présente un corps court et robuste en forme de torpille qui devient plus étroit vers la nageoire caudale. Il possède de grandes nageoires pectorales plates et une nageoire dorsale arrondie. Son museau est court et ne possède pas de long bec. Il n’y a pas de nombre fixe de dents mais celles-ci, coniques et d’un diamètre de 3 millimètres, peuvent former un ensemble de 31 paires dans la mâchoire supérieure et inférieure.

Coloration de la peau.
Le dos et les flancs ont une couleur gris clair avec une bande sombre le long de la zone supérieure de la nageoire dorsale à la nageoire caudale. La nageoire antérieure et les nageoires pectorales, ainsi que la queue, sont noires et, à partir du museau, une bande sombre s’étend en passant par les yeux jusqu’au début des nageoires. La région inférieure du museau et le ventre sont blanchâtres.

Caractéristiques distinctives.
Les dauphins d’Hector sont facilement reconnaissables, il suffit d’observer si l’animal a des nageoires arrondies et sombres, ainsi qu’une tache semi-lunaire entre les yeux et l’évent. Et bien sûr, il faut remarquer la petite taille de son corps.

OÙ VIVENT-ILS ? DISTRIBUTION ET HABITAT.

Le dauphin d’Hector vit uniquement autour de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande et dans une petite région de l’île du Nord. Sa répartition est la plus limitée de tous les cétacés existants. Pour son habitat, il préfère les eaux côtières peu profondes, avec des profondeurs inférieures à 100 mètres. Il vit à environ 7 kilomètres des côtes et peut atteindre les estuaires, les embouchures de rivières et les baies peu profondes.

QUE MANGENT-ILS ? RÉGIME ET HABITUDES ALIMENTAIRES.

On pense que ces dauphins sont généralistes dans leur alimentation et qu’ils sélectionnent les espèces proies en fonction de leur taille. Leurs proies sont presque toujours des petits poissons et des calmars, notamment le mulet à œil jaune (Aldrichetta forsteri), le Kahawai (Arripis trutta), le calmar flèche (Nototodarus sp.), le poisson Ahuru (Auchenoceros punctatus), la morue rouge (Pseudophycis bachus) et le chinchard à queue jaune (Trachurus novaezelandiae).

Pendant les mois de printemps et d’été, ces cétacés restent près des côtes, peut-être parce que c’est la période où leurs proies y affluent pour frayer et où les œufs éclosent.

Pour chasser, ces dauphins utilisent leur sens de l’écholocation dans les eaux troubles et peu profondes. Ils s’immergent pendant environ 90 secondes, piègent leur proie et la consomment. Dans l’est de l’île du Sud, ils disposent d’une plus grande variété de nourriture, car dans cette zone, 80 % de leur régime alimentaire est composé de 8 espèces, alors que dans l’ouest, 80 % est composé de seulement quatre espèces.

COMMENT SE REPRODUISENT-ILS ? L’ACCOUPLEMENT ET LA REPRODUCTION.

Le taux de reproduction du dauphin d’Hector est extrêmement faible : à peine 2 % par an. Ils se reproduisent 2 à 4 fois par an, et les femelles ne peuvent avoir que 7 petits au cours de leur vie. Les mâles atteignent la maturité sexuelle à 5-9 ans et les femelles à 7-9 ans. Les deux sont polygames.

Leur comportement sexuel est dépourvu de toute agressivité. Au contraire, les mâles se contentent de rechercher des femelles réceptives, et lorsqu’ils y parviennent, ils les courtisent en effectuant des sauts, en exécutant des poursuites, en montrant le ventre et en établissant un contact physique. Ces démonstrations sont plus fréquentes dans les groupes qui comptent plus de membres.

L’accouplement a lieu principalement en été. Après une période de gestation de dix à douze mois, la femelle donne naissance à un petit qui commence à être indépendant dès l’âge de deux ans.

COMMENT SE COMPORTENT-ILS ? COMPORTEMENT

Ce petit cétacé forme de petits groupes composés de 2 à 10 individus mais parfois ces « mini-pods » s’associent à d’autres groupes pour former de grands pods temporels. De plus, les deux sexes ont la liberté de se déplacer vers d’autres groupes.

Ce dauphin est capable de manifester son humeur par des actions et des postures du corps. Par exemple, s’il est heureux ou contrarié, il secoue les nageoires caudales ; s’il est excité, il saute hors de l’eau ; s’il mord, éclabousse l’eau ou forme des bulles, il montre de l’agressivité.

C’est un nageur lent par rapport aux autres espèces de dauphins. Il reste généralement près de la côte, surtout pendant l’été. En hiver, il s’éloigne de la côte, et au printemps, il migre vers d’autres régions ou retourne sur les côtes où il était l’été précédent.

QUEL EST LEUR ÉTAT DE CONSERVATION ? MENACES ET CONSERVATION.

Statut de conservation : En danger.

C’est un animal très menacé. Les estimations actuelles indiquent qu’il ne reste qu’environ 7 400 individus. Il a le statut de « En danger » dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), c’est-à-dire en danger d’extinction. Les principales causes en sont :

  • Les prises accidentelles avec les filets maillants.
  • Collisions avec des bateaux.
  • La contamination de leur habitat par des substances chimiques produites par l’homme qui s’accumulent dans le corps du dauphin et provoquent des problèmes de santé et une baisse du taux de fécondité.
  • Perte d’habitat en raison du développement côtier.
  • Perturbation causée par les bateaux qui transportent les touristes. Dans ce cas, l’impact est encore à l’étude.

En 1988, la Nouvelle-Zélande a créé un sanctuaire pour les mammifères marins dans le but de les protéger, en vertu du Marine Mammal Protection Act. Bien que la mortalité des dauphins ait diminué depuis, ce n’est toujours pas suffisant pour rétablir leurs populations. Depuis 2008, le ministère de la Pêche et le département de la Conservation de la Nouvelle-Zélande ont prévu d’améliorer les mesures de conservation, ce qui n’a pas encore été résolu.

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