Les baleines franches pourraient vivre 130 ans, mais leur espérance de vie chute à 22 ans à cause des collisions et des engins de pêche.
Les baleines franches de l’Atlantique Nord et les baleines franches australes pourraient atteindre 130 ans, soit presque le double de ce que l’on pensait auparavant. Cependant, l’activité humaine réduit drastiquement leur espérance de vie à 22 ans en moyenne. Les collisions avec des navires et les enchevêtrements dans les engins de pêche sont les principaux facteurs de mortalité. Moins de 370 individus subsistent aujourd’hui, dont seulement 70 femelles reproductrices. Des mesures de protection, comme la limitation de vitesse des bateaux et l’adoption de matériel de pêche sans cordage, sont indispensables pour garantir leur survie.
La longévité des baleines franches réévaluée
Les récents travaux scientifiques montrent que les baleines franches de l’Atlantique Nord et australes pourraient vivre bien plus longtemps que prévu, atteignant 130 ans. Cette durée de vie est comparable à celle d’autres grandes espèces, comme la baleine boréale, qui peut vivre plus de 200 ans.
Cette estimation repose sur l’analyse de marqueurs biologiques, tels que les acides aminés présents dans leurs tissus, et la comparaison avec d’autres cétacés. Les scientifiques supposent que ces baleines pourraient vivre aussi longtemps si elles étaient protégées des menaces humaines.
Une espérance de vie réduite à 22 ans
Malheureusement, la réalité est bien différente. L’espérance de vie moyenne des baleines franches de l’Atlantique Nord est de seulement 22 ans. Cette chute drastique est directement causée par les activités humaines.
Les principales causes de mortalité sont :
- Collisions avec les navires : Les baleines franches nagent souvent près de la surface et se déplacent lentement. Les bateaux rapides ne peuvent pas toujours les éviter, entraînant des blessures mortelles.
- Enchevêtrement dans les engins de pêche : Environ un million de lignes de pêche traversent leurs zones de migration, de mise bas et d’alimentation aux États-Unis et au Canada. Les baleines prises au piège dans ces lignes peuvent mourir d’épuisement ou de blessures.

Une espèce en danger critique d’extinction
La population des baleines franches de l’Atlantique Nord est estimée à 370 individus, dont seulement 70 femelles en âge de se reproduire. Cette situation les classe parmi les espèces marines les plus menacées.
Le faible nombre de femelles reproductrices accentue le risque d’extinction, car le taux de natalité ne compense pas les pertes. De plus, les perturbations environnementales et le stress causé par les activités humaines réduisent encore leur capacité à se reproduire.
Des mesures de protection indispensables
Pour assurer la survie des baleines franches, plusieurs mesures doivent être mises en place :
- Réduction de la vitesse des navires : Imposer des limites de vitesse dans les zones fréquentées par les baleines permet de diminuer les risques de collision.
- Suppression des engins de pêche traditionnels : Remplacer les lignes de pêche fixes par des systèmes sans cordage réduirait considérablement les risques d’enchevêtrement.
- Surveillance accrue des zones sensibles : Utiliser des technologies comme le suivi par satellite et l’acoustique sous-marine permettrait de mieux protéger ces cétacés.
Des organisations environnementales, comme Oceana, militent activement pour la mise en place de ces mesures aux États-Unis et au Canada.
Conséquences écologiques et économiques de leur disparition
La disparition des baleines franches aurait un impact majeur sur l’écosystème marin. En tant que régulateurs des chaînes alimentaires, elles contribuent à l’équilibre de la biodiversité marine. De plus, leurs déjections enrichissent les eaux en nutriments, favorisant la croissance du phytoplancton, qui absorbe une grande quantité de CO₂.
Sur le plan économique, leur extinction affecterait des secteurs comme l’écotourisme, qui génère chaque année plusieurs milliards d’euros dans le monde.
Les baleines franches pourraient vivre plus de 130 ans, mais les activités humaines réduisent leur espérance de vie à 22 ans. Avec seulement 370 individus restants, cette espèce est en danger critique. Des mesures urgentes sont nécessaires pour limiter les collisions avec les navires et les enchevêtrements dans les engins de pêche. La protection de ces cétacés est essentielle pour maintenir l’équilibre des écosystèmes marins et préserver la biodiversité océanique.